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Holiday Dreaming

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les avis de Cinemasie

2 critiques: 3.5/5

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5 critiques: 3.5/5



Junta 3.25 Rafraîchissant.
Ghost Dog 3.75 Parfait film de vacances
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


Rafraîchissant.

Holiday Dreaming suit les militaires Ah-Zhou (Tony YANG You-Ning) et Xiao-Gui (Huang-sheng Huang) dans leur quotidien puis dans la recherche d’un soldat déserteur qui a emmené un fusil avec lui. Lors de cette escapade Ah-Zhou cherchera et retrouvera son amie d’enfance Shing-Shing (Chun-ning Chang), en effet il souhaite la revoir car il a rêvé de sa mort ; malheureusement elle se trouve désormais en hôpital psychiatrique. Il décidera donc de l’emmener avec lui et Xia-Gui pour dénicher le déserteur Kuen-He (Tai-an Huang).

Holiday Dreaming est un mix improbable entre Blue Gate Crossing, Full Metal Jacket et God of Gamblers 3 Back to Shanghai (joli mélange). De Blue Gate Crossing, il en retire cette ambiance indescriptible, cette fraîcheur visiblement propre à un certain cinéma taiwanais. Les protagonistes sont insouciants, joueurs, limite naïfs et c’est très agréable. Ensuite le soldat qui craque et déserte fait penser (toute proportion gardée bien sûr) à la première partie de Full Metal Jacquet avec ce soldat dépressif dû à une pression psychologique et physique de l’armée, même si l’ambiance n’est pas du tout identique entre le film de Kubrick et celui de HSU Fu-Chun le parallèle m’a traversé l’esprit durant le visionnage et ça m'a amusé. Puis vient la 3ème référence, God Of Gamblers 3, référence dû au jeu « tout en finesse » de l'actrice Chun-ning Chang dans le rôle de Shing-Shing (hommage caché à Ming Ming de Red to Kill ?) et qui sombre parfois dans le caricatural à la manière de GONG Li dans GoG III (qui elle est volontairement caricaturale du début à la fin). Les 2 acteurs principaux participent en grande partie à la réussite du film, leur fraîcheur et leur spontanéité égaie l’ensemble du métrage.

Même s’il n’est pas parfaitement maîtrisé et s’égare parfois en chemin, Holiday Dreaming dégage un sentiment de bien être et de plénitude tel qu’on ressort le sourire aux lèvres de sa projection. Aux vues des autres films de la Compétition à Deauville 2005 Holiday Dreaming n’a pas volé son prix malgré ses défauts de jeunesse.



29 mars 2005
par Junta




Parfait film de vacances

Une oeuvre qui élève la glande et l’insouciance au rang de médicaments universels ne peut être foncièrement mauvaise. Dans la lignée de L’été de Kikujiro ou Box of Moonlight, Holiday Dreaming narre les courtes vacances de 2 jeunes hommes effectuant leur service militaire, et qui profitent d’une permission de quelques jours pour les passer au bord de la mer, à une période charnière de leur vie entre l’enfance et l’âge adulte qui suppose une prise de responsabilités. Encourageant sans cesse la recherche du bonheur dans l’instant présent, Hsu Fu-Chun se révèle tel qu’il semble l’être dans la vie, un personnage cool et souriant ne cherchant pas la réussite et la reconnaissance à tout prix (« c’est mon premier prix depuis l’école primaire… » a-t-il déclaré lors de sa consécration à Deauville en 2005), mais simplement à se marrer sans prétention aucune et à faire partager aux autres sa vision de la vie. Pari gagné, on ressort de la projection avec un sourire bête et une envie de croquer la vie à pleines dents. Anticonformiste, Hsu l’est quand il démontre que l’amour naît d’abord de l’amitié et que la fille idéale n’est pas forcément belle et intelligente, mais juste celle avec laquelle on s’entend et on rigole le mieux ; il l’est également lorsqu’il dépeint une armée taïwanaise dont la sévérité et la rigueur semblent écrasées par le soleil et les senteurs de l’été, description culottée quand on sait que les pressions belliqueuses venant de Pékin se font toujours plus menaçantes – faisant inconsciemment passer sans qu’on n’en parle jamais les autorités chinoises pour de parfaits salauds voulant détruire un petit coin de paradis.

Même si Holiday Dreaming n’est pas exempt de tout reproche, il mérite cependant à mes yeux largement le Lotus du meilleur film de Deauville grâce à sa fraîcheur et sa spontanéité contrastant grandement avec la pauvreté thématique et visuelle de beaucoup de films en compétition.



29 mars 2005
par Ghost Dog


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